En 2000, l’exposition « Présumés innocents – l’art contemporain et l’enfance » présentée par le CAPC de Bordeaux est attaquée en justice par une association de protection de l’enfance, La Mouette. Six ans plus tard, le parquet de Bordeaux met en examen le directeur de l’époque, (actuel directeur des Beaux-Arts de Paris) les deux commissaires de l’exposition (dont l’actuelle conservatrice en chef chargée de l’Art contemporain au musée du Louvre) pour « diffusion d’images à caractère pornographique » et « corruption de mineurs par exposition de documents portant atteinte à la dignité des enfants » : c’est du « jamais vu » et la presse s’indigne contre les « ligues morales » qui attentent à la liberté d’expression. Si, entre autres, la vidéo d’Elke Krystufek explicitait une utilisation du concombre plus proche du vibromasseur que de la cuisine occitane… c’est la visite obligée des scolaires dans ce genre d’exposition qui pose problème : si celle-ci « avait été réservée aux adultes on n’aurait pas porté plainte » précise l’avocate de La Mouette (1). Or l’Art contemporain entretient avec l’enfance d’étroites relations où se précise sa nature profonde. Lire la suite et/ou télécharger
Article paru dans Commentaire N°118, été 2007, p. 527 à 531.