En poche chez Eyrolles : c’est le seul ouvrage à accompagner son sujet dans la durée pour en épouser tous les développements, en particulier sa transformation en outil financier, et ce jusqu’en 2023.
Les clés de décryptage
Au-delà des anecdotes savoureuses, l’ouvrage ambitionne une analyse en profondeur des structures et ressorts de l’Art dit contemporain, il établit ce dont beaucoup doutaient : cet art n’est pas un simple phénomène de mode dont on peut rire impunément. Choisis pour leur pertinence, beaucoup d’œuvres (ou d’artistes) analysés, en réitérant sans cesse au fil du temps, ont gardé au texte son acuité : ainsi se dégagent les cas de figures et modalités récurrentes des dispositifs artistiques, à commencer par leurs pièges sémantiques. Car l’Art dit contemporain, non seulement n’est pas l’Art moderne, mais il n’est pas non plus ce qu’il suggère, à savoir l’art de tous nos contemporains. Mais il est l’art (au sens de « technique ») d’une petite partie qui, se prenant et proclamant pour le tout, exige et monopolise crédits, financements et surtout l’attention étatique et médiatique. Ce livre a popularisé le terme AC, choisi pour clarifier la confusion sur laquelle l’AC prospère.
Stratégies et métamorphoses de L’AC
Dans l’AC, toutes les catégories philosophiques, scientifiques, politiques et surtout sociétales, manœuvrent : sous différents prétextes, ludiques, sociologiques, libertaires ou humanistes, c’est l’humanité même de l’homme qui est « questionnée », au sens ancien : « torturée ». Tous les publics, y compris scolaires, sont ciblés par ce puissant vecteur disséminant doute, culpabilité ou irresponsabilité, et autres injonctions sournoises. Mais l’AC, à l’inverse des propagandes classiques aux contenus précis, déconstruit. Or faire place nette permet aux puissants du jour de s’imposer ; quand toutes les valeurs sont liquidées, il n’en reste qu’une : « combien ça coûte ? ». Mais le marketing et savant management de l’AC ne formatent pas qu’au fondamentalisme marchand. L’ouvrage faillit être sous-titré « Vers un nouvel ordre mental ». On peut maintenant, surtout depuis la pandémie, mettre un nom sur ce nouvel ordre (ou désordre) mondial. Car l’AC s’est comporté en « idiot utile » de la théorie du genre ou du Wokisme. D’où le petit chapitre ajouté version Poche pour ceux qui ne veulent pas finir « déconstruits » : ils ne sauraient faire l’économie de la compréhension du phénomène AC.
Un manuel de poche
Les éditions Eyrolles sont connues pour éditer des manuels ; « Les mirages de l’Art contemporain » avec son panorama complet des facettes de l’AC, sa nouvelle mise en page avec index, est une sorte de manuel de résistance à l’aliénation qui vient.
Le petit prix du Poche le rend désormais accessible à tous.
4ème de couverture de l’édition augmentée de 2018 aux éditions de la Table Ronde.
L’Art dit « contemporain », enfant involontaire de Marcel Duchamp, est né au détour des années 60, détrônant l’Art moderne à coups de provocations et transgressions. Bien que pratiqué par une toute petite partie de nos contemporains, il est devenu, en France, un art officiel puis s’est mondialisé.
En décortiquant, derrière le spectacle des œuvres, les processus et les multiples stratégies agissant sur le « regardeur », Christine Sourgins dévoile, avec érudition et ironie, l’efficacité de ce nihilisme. Cet art libertaire se révèle manipulateur et liberticide : qu’il se veuille critique, ludique ou didactique, il relève d’une subversion et d’un radicalisme systématiques. Dans le labyrinthe des « concepts » et des « discours », elle offre un fil d’Ariane, montrant comment cet art, vite qualifié de farce, menace ceux qui s’en moquent tout autant que ceux qui s’en enchantent. Sous divers prétextes esthétiques, politiques ou moraux, c’est l’humanité même de l’homme qui est attaquée, avec un choc en retour sur la société, en particulier dans la culture étatisée, l’éducation ou l’art religieux.
En épilogue, « Brève histoire de l’Art financier » décrit comment cet Art dit contemporain est passé des spéculations intellectuelles aux spéculations financières. Loin d’être un simple affairisme, il cautionne l’esthétisation de la marchandisation du monde, devenant sans vergogne l’Art du fondamentalisme marchand.
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« Les mirages de l’Art contemporain » a reçu en 2007 le Prix Humanisme chrétien, décerné par l’Académie d’éducation et d’études sociales qui récompense un « ouvrage (…) répondant aux valeurs de tradition sociale et d’humanisme chrétien » (Site : aes-France.org).
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