Patrick Drahi, magnat des télécoms, vient d’acheter la maison d’enchères Sotheby’s pour 3,3 milliards d’euros. M. Drahi serait déjà collectionneur, veut -il devenir un méga-collectionneur comme F. Pinault qui possède la rivale Christie’s ? Paradoxe : ces deux salles des ventes qui fonctionnent en duopole au service du monde anglo-saxon ont donc à leur tête deux français… Les artistes français n’en ont guère tiré profit jusqu’ici. On espère qu’il ne s’agit pas d’un rachat catastrophe genre l’USA Monsanto se faisant racheter par l’allemand Bayer qui depuis prend l’eau…
Car la santé financière de ces géantes des enchères est extrêmement précaire en raison de leur mauvaise habitude des prix de réserves garantis aux vendeurs. C’est la seule manière pour elles d’obtenir des lots d’exception et de décider les collectionneurs à vendre leurs trophées. Cette vente cache-t-elle une mauvaise passe pour la maison américaine ? On peut se le demander à la lecture d’un article de la Gazette de Drouot (1): « Quand un proche d’un dirigeant malaisien accusé de détournements de fonds colossaux obtient un prêt de 100 millions de $ de la part de Sotheby’s, avant de faire bondir à près de 50 M$ le record atteint par Basquiat que vaut en fait le tableau en question ? ». Et doit-on ajouter, que vaut la maison de vente qui se livre à ce petit jeu ? Et l’acheteur quand Le Canard enchaîné titre : Patrick Drahi : « je vais pouvoir vendre ma dette de 49 milliards …aux enchères ! »
Le même journal (2) nous apprend que ce n’est pas seulement un mégot ou un dysfonctionnement électrique, comme le serine la grande presse, qui serait à l’origine de l’incendie de Notre-Dame, mais de ce qui est (faussement) présenté comme une guerre entre clergé et ministère. Au printemps 2018, les fonctionnaires avaient donné l’ordre au prestataire de la sécurité de ne pas répondre aux salariés du diocèse qui voulaient connaitre l’emplacement des détecteurs de fumée. Ils auraient ensuite interdit « aux équipes de la cathédrale d’organiser des rondes dans la toiture après le départ des ouvriers » ! Encore plus fou : l’après-midi du drame, la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) a défendu de relever l’employé en poste depuis 7h30 du matin par un collègue « qui connaissait pourtant comme sa poche la cathédrale et son système de sécurité. Motif : l’architecte de la Drac avait jugé que ce salarié était trop lié au diocèse ». Donc, un : c’est le ministère qui fait la guerre au clergé. Deux, si c’est un accident, c’est un accident prémédité où l’Etat porte la responsabilité première et donc principale. Côté pétition, pour une reconstruction à l’identique, l’une voisine les 100 000 personnes cliquez
Le blog part en vacances : rendez-vous en septembre !
Christine Sourgins
(1) «La gazette de Drouot » N°23 14 juin 2019, p.14.
(2) Du 19 juin 2019, p.8 et 4.