Tous les ans, le ministère de la culture nous promet la lune : la monumentalité contemporaine au cœur de Paris. C’est Monumenta, l’exposition qui laisse les badauds babas. Pour ce faire, on confie le Grand Palais à un artiste qui relève un défi herculéen : occuper seul l’espace immense conçu, à l’origine, pour la pléiade d’artistes présentés par les salons… Prélude à l’événement, les murs de Paris se couvrent d’affiches noir et blanc (pas de couleurs : le monumental qui se respecte est sobre), sur la voûte du Grand Palais se détache, non pas l’œuvre de Richard Serra, invité de Monumenta 2008, mais l’ombre de l’artiste lui-même : massif, crâne presque rasé, on dirait un taulard. Est-ce pour rappeler que Serra travaille essentiellement la tôle…? En tout cas l’allure, le dos tourné au public, n’est guère avenante ; normal, le monumental se doit de garder ses distances…Lire la suite et/ou télécharger
Paru dans la revue « éCRItique » n°7, 2ème trimestre 2008, p.55 à 58.