La vente Bergé, allait-elle faire le printemps d’un monde de l’art en crise ? De cette collection essentiellement consacrée à l’art ancien ou moderne, on a retenu la mévente de bronzes chinois (sur fond de brouille franco-sino-tibétaine) et quelques records dont celui du flacon de parfum baptisé par Duchamp « Belle haleine-Eau de voilette » à 7,9 millions d’euros hors frais. Ce flacon était un des deux seuls ready-made d’époque, encore en mains privées et qui n’aient pas été édités par la suite. Par comparaison, les lunettes, sandales et montre de Gandhi, malgré une polémique mondiale, ont tout juste atteint 2 millions de dollars. Mieux vaut donc être gourou de l’Art contemporain que Mahatma. On sait que l’Art financier réussi toujours à se maintenir quand il se glisse à la suite de l’Art, mais certains en ont tiré argument pour douter de la chute de « l’Art contemporain de marché »…
Paru dans Commentaire, N°126, été 2009, p. 477 à 480.
Pour lire la suite ( De Chirico, Lippi, Utrillo et Valadon, Calder etc ) se reporter au numéro 126 de la revue : http://www.commentaire.fr