L’Ecole Cathédrale vient d’éditer un livre : « L’art moderne entre emprise et déprise de Dieu » qui prend acte qu’une « intense expérience esthétique peut-être le préalable à une radicale perdition comme à une profonde conversion. De multiples discernements s’imposent alors… ». Les contributions sont des plus variées : Yves Rouillère ravive la figure de Miguel de Unamuno qui entretint des rapports tumulteux avec la foi (il fut le dernier auteur mis à l’Index) ; Jean-Pierre Batut se penche sur Péguy, son sens de l’histoire, de la Providence, de l’accès à l’Eternel par le temporel. Si « Musique et Théologie » de Jérôme Alexandre place cet art en position hégémonique, l’intérêt du livre change dès qu’on aborde l’art par le biais des arts plastiques ou à une période plus contemporaine. A propos de l’article de Philippe Sers, « Le Spirituel dans l’art », nous ne pouvons que renouveler les réserves émises précédemment. Mais c’est la post-face du Père Antoine Guggenheim, « Tristesse de Dieu, tristesse de l’Homme », qui retient l’attention tant elle est typique de ces « apparentements terribles » qui surgissent dès que certains intellectuels chrétiens dialoguent avec l’Art dit contemporain …. Lire la suite et/ou télécharger
Article paru dans la revue « Catholica » www.catholica.presse.fr N°91, printemps 2006, pp. 133 à 139.