Lors du Congrès international pour la Nouvelle Evangélisation « Paris Toussaint 2004 », et parmi les activités proposées au collège Stanislas, figurait l’atelier 266 animé par Philippe Sers : « Image chrétienne, catéchèse et apostolat ». Alors que certains évêques, comme Mgr Rouet, prônent le ralliement à l’art dit « contemporain » et à son idéologie, l’initiative de Philippe Sers emprunte une direction opposée qui mérite analyse.
Dangereuse beauté…
Suit un réquisitoire contre l’image dans la société contemporaine. L’image, volontiers mercantile, invasive, en particulier de l’univers des jeunes, présente souvent « une relation à la vie qui est blessée dans le rapport à soi, aux autres, au monde, à Dieu », pouvant aller jusqu’au nihilisme ; riche d’effets mimétiques, l’image flatte un narcissisme qui peut tourner au repli sur soi, dans l’hédonisme ou le dolorisme.
Soit. On peut souscrire à ce réquisitoire. Mais il eut été prudent de distinguer entre image et imagerie pour incriminer surtout l’imagerie pléthorique de la société de consommation. Sinon, « de piège de l’esthétique » en « incarcération de la liberté », on risque de passer à côté des enjeux actuels pour s’enfermer dans une critique de l’idolâtrie virtuelle de toute représentation, comme si nous en étions restés au contexte vétéro testamentaire. Lire et/ou télécharger la suite
Article paru dans la revue « Catholica » www.catholica.presse.fr N°86 hiver 2004.-2005, pp. 109 à 117.